Le ciel bas et gris nous manquait c’est pour ça que nous sommes rentrés! Mais noooonnnnn c’est une blague, comment imaginer un seul instant une chose pareille alors que nous venons de faire une échappée belle quelques jours dans une ville dont nom tient en 4 lettres, c’est une ville où les voitures et autres engins roulants ne connaissent pas les feux de signalisation, où les piétons risquent leur vie à chaque fois qu’ils traversent une rue.
On y déguste les meilleures pizzas au monde, les glace de chez Frigidarium sont le petit Jésus en culotte de velours.
Ses habitants sont aussi bruyants que chaleureux.
On passe des ruines antiques aux style baroque sans transition.
On traverse palais après palais en se demandant comment de si belles choses peuvent exister.
Le soleil y brille toute l’année et il a fallu se faire violence pour rentrer en France.
C’est…

Aller à Rome en famille était un voeux très cher que j’avais depuis des années, parce que j’y ai vécu pendant trois ans il y a plus de vingt ans et que je souhaitais montrer aux enfants et JB cette ville tant aimée où j’ai vécu des années exceptionnelles qui ont changées ma vie.

Nous avions dégoté un dodo parfaitement placé qui nous permettait de faire beaucoup de visites à pied. Par contre prendre le métro était à chaque fois une expédition, mais nous avions le plaisir de passer devant St Pierre de Rome et sa ceinture de colonnes, une prouesse architecturale due au Bernin. On aime ou pas (je n’aime pas) mais cela n’empêche pas d’admirer ce mastodonte.

Certains quartiers romains n’ont plus de secret pour nous, chaque via, piazza, strada du centre cache des petites boutiques où l’envie d’y jeter un oeil peut vite rendre fous les enfants (sauf si c’est une pizzeria). Nous avons été étonnés par la petite taille de Rome. Si l’on a de bonnes chaussures et des enfants marcheurs, on peut facilement la traverser d’un bout à l’autre. Pour que les enfants aient envie de découvrir chaque jour quelque chose de nouveau il a fallu penser à l’équation:

Visite + pizza + visite + glace + sitting sur les places + dessin animé italien à l’hôtel + dîner aux spécialités italiennes.

Grâce à ce doux mélange les enfants ont trouvé de l’intérêt pour chacune des visites, avec des préférences pour certaines plus que d’autres. On ne sait pas pourquoi mais les glaces et les pîzzas étaient sur la première place du podium…

Comme les enfants j’ai eu mes préférences dans tout ce que nous avons visité, à la première place sur le podium vient le Palazzo Altemps qui a été mon coup de foudre de la semaine. Dans un palais Renaissance magnifiquement restauré sont exposées des collections de sculptures de l’Antiquité parmi les plus belles. Je n’ai jamais été attirée par l’Antiquité et ses ruines mais l’écrin de ces sculpture est unique et plus d’une fois me donnait l’envie d’y rester plus longtemps. La seule recette pour apprécier ces bustes et ces corps nus qui ont tant fait rire les plus jeunes, c’est d’avoir un bon guide.

Nous avons eu cette chance quelques jours auparavant pour visiter la Rome Antique. Nous avons découvert grâce à notre guide tant de choses sur la république romaine que nous ignorions. Le gigantisme et la solidité des monuments laissent admiratif malgré la violence dans laquelle vivait les romains. Il n’y a qu’à regarder le Panthéon, quel morceau, c’est incroyable! Et toujours debout, « ils sont fous ces romains » comme dirait Obélix.

– la Rome Antique –

– Palazzo Altemps –

– le Panthéon –

Rome sans ses innombrables églises ne serait plus Rome. Où que vous soyez, que vous le vouliez ou non il y a une église. On les aime ou pas (je n’aime pas trop) là aussi le respect s’impose pour tous ces artistes qui ont fait un travail pharaonique et impressionnant. Le style baroque allant de l’angelot dodu à souhait aux drapés incroyables m’a saisie par l’énergie qui s’en dégage. Contrairement à nos églises romanes et gothiques qui appellent à la prière et au recueillement, les églises romaines sont un tourbillon de vie, où sont peints et sculptés à foison la vie des Hommes, la vie après la vie.

Il y a vingt ans j’étais restée sur ce sentiment de tarte à la crème, d’églises trop chargées qui me donnaient vite la nausée. Mais ces jours-ci, malgré mes aprioris  j’ai pris le temps de changer mon regard pour y découvrir toute cette énergie vitale qui s’en dégage. J’ai un grand faible pour les tableaux en mosaïques qui dans certaines églises sont absolument de toute beauté. Une influence orientale apaise le regard et je pourrai rester des heures à admirer ce que ces artistes ont accompli (à mon grand regret, j’ai très peu de photos de l’intérieur des églises).

Rien en vaut le plaisir de déambuler dans les rues, prendre le temps de s’assoir Piazza Navona à une fontaine avec une glace et laisser son regard glisser d’un paysage à l’autre, des gens aux façades, chercher la caresse du soleil (au moi de février on ne fuit pas le soleil mais on le cherche). Prendre un expresso à une terrasse de café dans le Trastevere encore endormi.

Faire une longue pause fontaine de Trévi et regarder d’un oeil amusé les touristes s’exerçant au selfi…Nous y avons tous lancé notre piécette dans l’espoir de revenir encore et encore, comment peut-on se lasser de tant de beautés, il faut revenir c’est sûr!

Marcella je comprends que ton pays te manque tant, je ne suis pas italienne mais déjà Rome me manque.  Mais le plaisir de retrouver mon atelier me pousse à aller de l’avant et garder ces merveilleux souvenirs qui prennent de la valeur avec le temps.